Par ou commencer … Sans doute par vous présenter la finalité, le but de tout ça. D’aussi loin que je me souvienne, regarder les étoiles avec mes deux sœurs était un moment particulier. Pendant quelques heures, on s’allongeait au milieu de la route de notre petit village vosgien, sans lumière autour, sans même craindre une voiture et discutions.

Au début, nous discutions de l’école, des copains/copines, de rêves de voyages, de nos envies d’avenir. Puis, en grandissant, de projets, de difficultés ou de réussites. Dans ces moments, tout était possible, rien ne pouvait nous atteindre, et c’est sous couvert du ciel nocturne, que nous acceptions de nous livrer un peu. On ne se regardait même pas, nos regards cherchant la moindre traînée blanche dans le ciel.

Et puis un jour, on se prend la vie de plein fouet, le temps file et les temps de rêveries se retrouvent relégués au rang des souvenirs, vagues mais beaux. Proche de ma sortie du CNAC, j’ai perdu ce qui m'animait. J’étais obnubilé par la suite, l’intermittence, les auditions. La pression que je me mettais rendait tout moment de recherche douloureux. Au cours d’une discussion avec mon père, refaisant le monde un soir sur la terrasse, il me parle de cette phrase de Gilbert Keith Chesterton “Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement.”Encore une fois, c’est au cœur de la nuit, le nez levé que je compris ce que je voulais faire, nourrir l’émerveillement.

449 secondes naît de nos enfances, du temps passé dehors à regarder les étoiles, n’y rien comprendre et s’y perdre. J’ai envie de partir à sa découverte, de voir ce qui niche dans son immensité, de connaître son fonctionnement étourdissant et, surtout, de le raconter. Raconter le ciel. 449 secondes est une unité de temps intelligible. Plusieurs choses peuvent être commencées et terminées dans ce laps de temps : une partie de cache-cache, la dégustation d’une assiette de pâtes, prendre une douche, parcourir environ 66 mètres ou, si on est une particule de lumière, voyager du Soleil à la Terre.

En un peu moins de 7 minutes et demi, notre peau transduit le doux choc chaleureux d’un photon solaire émis 149 597 870,7 km plus loin. C’est un voyage abstrait, d’une distance infinie. Comme ces voyages que nous faisions enfants, à travers nos univers imaginés, immenses et magiques.

Le spectacle 449 secondes est une forme chorégraphique illustrant les grands thèmes spatiaux : la gravitation, le mouvement de corps célestes, la lumière, etc. par les corps de trois acrobates qui gravitent les uns autour des autres. Leurs corps s’entrelacent et tournent sur eux-mêmes. Tout comme notre grande Terre pourtant si petite, leurs mouvements influencent et sont influencés par ceux de leurs partenaires. La Lune gravite autour de la Terre et en conduit les marées, l’univers est en continuel mouvement d’expansion et la lumière du Soleil prend 449 secondes pour atteindre la Terre.

449 secondes unifie les échelles du micro et du macro cosmique. C’est une transformation de nos rêveries de jeunesse en des connaissances nouvelles. Une collision entre un univers où tout est possible et imaginable et un monde de mesures concrètes et de science. Une transposition physique de tout ce temps passé dehors à regarder les étoiles, aspiré et fasciné par leur brillance. Mais revenons un peu dans le temps.

En 2020, je termine ma formation au Centre National des Arts du Cirque à Châlons en Champagne en m'interessant à un univers lunaire et nuageux, accompagné de réflexions d'artistes et de scientifique sur notre planète et notre rapport à l'espace. https://cnac.tv/2020/videos-de-l-annee/centre-national/des-arts-du-cirque/de-chalons-en-champagne/video-guillaume-blanc/

En 2022, au sein du projet Jeunes Estivants de la DRAC Grand Est, je propose à Saphia Loizeau et Dimitri Hiraux de participer à des résidences dans des planétariums. Deux d'entre eux nous reçoivent et nous proposent de présenter le fruits de notre travail devant leur public. Nous avons alors proposé 12 représentations d'un prototype de 449 SECONDES à Reims (51) et à Epinal (88). C'est ici que nait notre envi d'aller plus loin. “Et pourquoi pas un Planétariums mobile ?” Saphia ayant déjà étudié la possibilité de jouer sous dôme nous propose cette idée.

La Compagnie PIEDBOUCHE a comme but constant de pouvoir s’installer partout et d’apporter une vraie proposition culturelle de qualité dans des territoires parfois oublié ou laissé pour compte culturellement. Le choix de travailler sous un dôme géodésique supporte cet objectif ainsi que la volonté des artistes de retrouver le style de vie représentant de l'âme du cirque et propre aux spectacles sous structures itinérantes.

Les spectacles intimistes et immersifs de PIEDBOUCHE nécessitent une petite jauge (une centaine de places prévues) ainsi qu’une grande proximité avec le public. Ces deux conditions sont atteintes en travaillant avec une telle structure. Depuis 2 ans, nous travaillons à répondre à toutes les questions techniques, financières et artistiques d'un tel choix, et maintenant nous y sommes.

Malheureusement, sur un budget d'un peu plus de 50 000 €, il nous en manque une partie. Nous avons bien conscience que 10 000 € est une grande sommes en ces temps durs, et nous avons retourné cette question dans tous les sens, mais la compagnie n'a pas les moyens d'assumer seule cette sommes …

C'est pourquoi nous faisons appel à vous, à votre soutien et votre générosité.

Description des postes de dépenses

Nous avons découpé 449 SECONDES en deux budgets bien distinct, l'un étant le budget de création, c'est à dire le salaire des artistes, la scénographie, les transports pour les résidences, etc… L'autre est le budget à l'itinérance. C'est pour celui-ci que nous sollicitons votre aide.

Pour l'itinérance, nous avons trois pôles : la structure (dôme plus toile), l'accueil public (gradins, plancher, matériel de sécurité) et la mobilité (véhicule pour le déplacement, rangement). L'argent récolté grâce à vos dons ne servira à rien d'autre que finaliser ce budget, il ne s'agira que d'achat de matériel, néanmoins indispensable pour commencer la création du spectacle. Bénéficiaires finaux de la collecte

Le bénéficiaire principal sera l'association PIEDBOUCHE. En effet c'est elle qui procèdera à l'achat du dôme et des éléments pouvant accueillir le public (gradin, plancher, matériel de montage, etc…). C'est elle qui porte la part financière de ce projet. Par l'achat de ce dôme, nous aimons à penser que les bénéficiaires seront le public. Grâce à cette investissement, le spectacle 449 SECONDES peut voir le jour. Nous pensons ce spectacle comme un voyage. Un voyage sensoriel et mental aux confins de notre univers.

Notre imaginaire nous emmènera à rêver sous les étoiles et à prendre conscience de notre belle planète. Porteurs du projetCe projet est porté par la Compagnie PIEDBOUCHE sous impulsion de Guillaume Blanc, acrobate et danseur diplômé du Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne. Dans ce projet nous avons trois autres protagonistes, Saphia Loizeau (trapéziste et acrobate), Dimitri Hiraux (acrobate) et Guillaume Bes (technicien).

La compagnie PIEDBOUCHE est implantée à Saint-Dié-des-Vosges. Elle est créatrice, productrice de toutes formes artistiques liées aux arts du spectacle. Elle propose, accompagne et porte des projets sociaux-culturels en s'intéressant à la pédagogie existante autour de l’acrobatie et du mouvement. Un des objectifs de la compagnie porte sur sa participation au développement culturel dans la région du Grand Est.Défendant le cirque comme vecteur d’émotions, les spectacles de la Cie prônent l’émerveillement et lutte pour rester attentifs à la poésie de ce monde.Ce projet est soutenue par le Conseil Départemental des Vosges et la Région Grand-Est.